Une autre idée du bonheur de Marc Lévy
Cela faisait des années que je n’avais pas lu un livre de Marc Lévy. C’est en arrivant un jour à la médiathèque cinq minutes avant la fermeture que je me suis dirigée vers ses livres. J’ai pris au hasard celui-ci : « Une autre idée du bonheur ». J’ai rarement été déçue par cet auteur et je n’ai pas regretté mon choix.
Agatha s’évade de prison après y avoir passé trente ans, alors qu’il ne lui restait que quelques années à faire. Dans sa cavale elle entraîne avec elle une certaine Milly, une jeune femme d’une trentaine d’années au quotidien d’habitude bien tranquille et routinier. Pour une fois, l’imprévu s’invite dans sa vie avec cette rencontre inattendue et cette « prise d’otage ».
Les deux femmes vont entreprendre un voyage à travers l’Amérique. Elles apprendront à se connaître et iront de rencontre en rencontre avec les anciens amis d’Agatha. Au fur et à mesure, nous comprendrons le passé de la prisonnière, sa jeunesse. Des histoires et de l’Histoire. Car c’est également l’occasion de mettre la lumière sur une tragédie ayant eu lieu dans l’Ohio dans les année 1970. Une intrigue bien menée du début à la fin avec des questionnements, des réponses et des personnages attachants.
Extraits du livre
« Drôle de chose que les souvenirs, se dit-il en se passant le visage à l’eau glacée. Certaines personnes s’en nourrissent comme si leur existence était retenue par un fil qui les tient éloignées de la mort ; d’autres les effacent pour éclaircir le temps qu’il leur reste. »
« On ne partage pas sa vie avec quelqu’un parce qu’il est gentil, mais parce qu’il nous fait vibrer, rire, parce qu’il vous emporte sans vous retenir, parce qu’il vous manque même quand il est dans la pièce à côté, parce que ses silences vous parlent autant que ses conversations, parce qu’il aime vos défauts autant que vous qualités, parce que lorsque le soir en s’endormant on a peur de la mort, la seule chose qui vous apaise est d’imaginer son regard, la chaleur de ses mains. Voilà pourquoi on construit sa vie avec quelqu’un, et si ce quelqu’un est gentil, alors tant mieux, c’est un plus, mais seulement un plus ! »
« On vit avec quelqu’un, on s’invente un avenir commun, on dort dans le même lit, on partage ce qu’il y a de plus intime, et une fois séparés, on se recroise un jour dans une rue, l’air gêné, échangeant des banalités comme deux étrangers. Tu parles d’une hypocrisie ! Mieux vaut changer de trottoir, tu ne crois pas ? »
« (…) vous avez plein de temps devant vous pour vous faire une autre idée du bonheur. »
« Les gens qu’on aime ne meurent jamais tant qu’on les garde en soi. »
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