Visite de la ville de Gand
Juillet 2016, nous partons pour une nouvelle escapade en Belgique. Cette fois-ci, direction Gand (« Gent » en néerlandais), environ 260 000 habitants, située en région flamande. La ville se situe à environ 1h30 de Lille en voiture. Moins connue que Bruges, elle est pourtant elle aussi traversée par des canaux et offre d’agréables promenades. Nous y avons passé une après-midi sympathique, sans guide, à flâner au hasard des rues (piétonnes pour beaucoup d’entre elles) et à découvrir les incontournables.
L’hôtel de ville
Nous débutons la visite du côté de l’hôtel de ville. C’est un bâtiment datant du XVIème siècle qui regroupe différents styles architecturaux car construit à des époques différentes. On se situe à l’angle des rues Botermarkt et Hoogpoort.
Les grands monuments de Gand
Nous arrivons ensuite dans le cœur historique de Gand, la Sint-Baafsplein, la place centrale. D’une hauteur de 91 mètres et datant du XIVème, le beffroi est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. Au sommet de celui-ci, se trouve un dragon en cuivre doré servant de girouette.
Le beffroi est l’une des trois tours caractéristiques du centre historique de Gand. D’un côté, on retrouve la cathédrale Saint-Bavon (en rénovation lors de notre visite), très importante église de la ville devenue cathédrale en 1559. De l’autre, l’église Saint-Nicolas dont la construction débuta au XIIIème siècle. Elle serait l’un des plus anciens édifices de la ville. Très imposante, on peut visiter l’intérieur gratuitement.
Quelques places
Nous nous dirigeons ensuite vers Korenmarkt. Il s’agit d’une très grande place, lieu de rendez-vous des Gantois avec de nombreux bars et restaurants. On s’arrête devant l’ancienne poste de 1909, très beau bâtiment qui héberge maintenant un centre commercial. A deux pas de là, se trouve le pont Michel, qui offre un très beau point de vue à 360°.
Un peu plus loin, on arrive sur Groentenmarkt où un vendeur nous a fait goûter les cuberdons, petites gourmandises traditionnelles de Belgique que je ne connaissais pas jusqu’alors. On les appelle aussi « neuzekes », petit nez en néerlandais, avec leur forme conique. C’était bon mais très sucré.
Le château
Nous avons traversé le pont à proximité et découvert, au beau milieu de la ville, le château des comtes de Flandres (Gent Gravensteen) qui date du Moyen-Âge. Il servit de résidence aux comtes de Flandres, de prison mais aussi de filature de coton. Le château se visite, il renferme une collection d’objets de l’époque. Il y a notamment des instruments de torture variés car le lieu était notamment connu pour cela. En effet, sans aveux, aucun jugement ne pouvait être rendu et on parle donc de « musée de la justice », une justice des plus cruelles… On peut accéder au sommet du donjon, qui mesure plus de 30 mètres de haut, pour admirer la vue sur Gand.
Non loin de là, la place Saint-Pharaïlde (Sint Veerleplein) où la porte d’entrée de l’ancien marché aux poissons attire mon attention. La façade est très jolie, les personnages représenteraient Neptune, la Lys (femme) et l’Escaut (homme). La Lys est une rivière du Nord-Pas-de-Calais qui se jette dans l’Escaut, à Gand.
Les quais de Gand
On se dirige enfin le long du quai aux Herbes (Graslei) et du quai au Blé (Korenlei). L’ensemble formait au Moyen-Âge le port de Gand. Les quais sont emblématiques. Les maisons sont d’époques, elles datent du XII au XVIIème siècle. Elles sont très belles, dans des coloris et styles architecturaux variés. On y trouve aujourd’hui de nombreux cafés, restaurants et terrasses. C’est aussi, semble-t-il, le point de départ des balades en bateau.
On longe les canaux et la Lys jusqu’au quai de la Grue (Kraanlei). Là encore, on s’arrête devant des façades de maison qui semblent très anciennes. En faisant des recherches sur internet, je trouve le nom de « maison ‘t Vliegend Hert », qui signifie cerf-volant (sans en apprendre plus…) et de « maison des Sept Miséricordes ». Les œuvres de miséricorde sont au nombre de quatorze. Il s’agit des actions charitables que le chrétien accomplit pour venir en aide à son prochain dans ses besoins corporels et spirituels. Les œuvres de Miséricordes dites corporelles sont : « Nourrir l’affamé, abreuver l’assoiffé, accueillir l’étranger, vêtir les malheureux, soigner les malades, et visiter les prisonniers ». Au cours du XIIème siècle apparaît également « ensevelir les morts ». La maison doit donc son nom aux sculptures de la façade, il faut s’y arrêter et contempler les détails.
On se rapproche tout doucement de la voiture en regagnant « Vrijdagmarkt » (marché du vendredi) où trône une statue de Jacob van Artevelde, homme d’État flamand né et mort à Gand. Il est lié à l’histoire des révoltes flamandes pour la laine anglaise et l’industrie drapière. La majeure partie de la vie politique et sociale se tenait sur cette place à l’époque. Comme d’autres, elle est ornée de belles bâtisses, des maisons à pignons construites au cours des siècles. Une image de la ville que je garde en tête depuis.
Street-art
Et parce le street art est une institution à Gand, nous y retournerons, hors des sentiers battus ! Un plan est disponible sur le site https://visit.gent.be/fr/street-art-gand et des visites guidées sont également proposées. De quoi y consacrer une nouvelle journée. Et un nouvel article ! 😉
Vous pouvez retrouver mes autres articles sur la Belgique.