Ensemble de vêtements récupérés via le don pour un total de 0€
Consommation

Vêtements : consommer moins mais consommer mieux

Cet article fait suite aux précédents que j’ai écris sur la thématique de la consommation et des vêtements :

Société de surconsommation

Notre société de surconsommation a pour conséquence de produire une grande quantité de déchets, à tous les stades de production. Cela épuise chaque année la planète plus vite qu’elle ne se régénère.

« 100 milliards de vêtements sont vendus chaque année dans le monde. Leur production a tout bonnement doublé entre 2000 et 2014 ! C’est ainsi que les habits que nous achetons se succèdent à une vitesse effrénée sur nos épaules avant de finir « placardisés » au sens propre et figuré. Nous en achetons deux fois plus qu’il y a 15 ans mais les conservons moins longtemps. » Source : La mode sans dessus-dessous

Nos choix de consommation sont un moyen pour chacun d’agir, à sa propre échelle. Il est donc important de s’informer un maximum afin de changer nos pratiques au quotidien. Nos vêtements, nous les choisissons ! Et je pense que nous devrions revoir nos habitudes d’achats, se poser les bonnes questions et prendre les bonnes décisions. Libre à nous d’acheter mieux, d’acheter différemment et de faire évoluer nos comportements de consommation !

Je citerai ces quelques phrases du livre « Famille presque ZERO DECHET – Ze guide », ma lecture du moment :

« (…) l’écologie ce n’est pas revenir à l’âge de pierre, ni se priver de tout ! C’est trouver d’autres solutions que celles qu’on vous met sous le nez ou que la pub vous vend. Redevenez acteur. »

« Car « être » ce n’est pas « avoir » mais bien vivre, partager, sentir, faire. » Apprenons à être reconnaissant de ce que nous avons, au lieu d’être toujours en quête de ce que l’on a pas…

Repenser sa façon d’acheter

Si vous êtes sensible à l’impact de l’industrie textile (toxique) sur la planète, si vous souhaitez limiter le coût financier, le coût pour la planète, pour les autres personnes, pour les animaux, la nature, pour votre santé… ou tout simplement arrêter de TROP consommer, voici quelques conseils.

Informons-nous sur les marques et leurs valeurs avant de faire les magasins. Ne cédons pas au marketing, aux médias et à chaque nouvelle collection. Limitons les achats compulsifs, par impulsions. Posons-nous des questions et achetons de manière raisonnée. Evitons les newletters, les campagnes SMS et les publicités qui font naître en nous des (faux) besoins et incitent à l’achat. Adoptons un « Stop pub » ! à coller sur sa boîte aux lettres. Essayons avant d’acheter, soyons sûrs que la coupe et la taille nous correspondent parfaitement. En cas de doute, il vaut mieux reposer l’article à sa place… Faisons un inventaire de ce que nous possédons. Faisons du tri dans nos placards pour arrêter d’entasser et pour nous rendre compte de tout ce dont nous possédons déjà. Ayons une consommation plus raisonnée !

Je peux faire référence à la règle des « 5 R » popularisée par la blogueuse et conférencière Béa Johnson. J’avais déjà eu l’occasion de vous l’évoquer dans mon article Vers un quotidien zéro déchet ! L’un des « R » correspond à « Réduire ». Réduire sa consommation et les achats inutiles, réduire le gaspillage. Cela évite aussi d’encombrer inutilement nos placards et donc notre espace vital !

La méthode BISOU

A chaque tentation, se poser les bonnes questions. Connaissez-vous la méthode BISOU ? Sur Facebook, je fais partie depuis quelques années du groupe « gestion budgétaire, entraide et minimalisme ». Les créatrices, Marie Duboin Lefèvre et Herveline Verdeken ont imaginé la méthode BISOU que je vous partage ici.

  • B comme Besoin : à quel besoin cet achat répond-il ?
  • I comme Immédiat : puis-je attendre quelques jours avant de me décider ?
  • S comme Semblable : ai-je déjà un objet qui a cette utilité ?
  • O comme Origine : quelle est l’origine de ce produit ? 
  • U comme Utile : cet objet va-t-il m’apporter un confort primordial ? 

Elles ont d’ailleurs écrit un livre : « J’arrête de surconsommer ! 21 jours pour sauver la planète (et mon compte en banque !) » Une lecture qui me plairait sans doute.

Livre j'arrête de surconsommer de Marie Lefèvre et Herveline Verbeken

N’achetons pas tout et n’importe quoi, tout ça parce que ce n’est pas cher ou soldé. Tout à un prix et lorsque celui-ci est très (trop) attractif, cela pose question. Lisons les étiquettes. Prenons le temps de choisir les bonnes matières. Repérons les éventuels logos et labels (Oeko-Tex, GOTS, Ecolabel…), les fibres recyclées et les vêtements de qualité, plus durables. Choisissons les bonnes boutiques et les bons articles, plus sobres, plus locaux, plus équitables. Les articles seront sans doute plus chers à l’achat mais n’est-ce pas le « vrai » prix à payer pour l’Homme et la planète ? Et si cela ne colle pas avec votre budget, des alternatives existent…

La seconde main

Les avantages de la seconde main sont nombreux et je trouve qu’il est intéressant de se tourner vers ce mode de consommation. C’est une habitude qui entre de plus en plus dans les moeurs en France et c’est une bonne chose.

On limite son impact environnemental, la production de déchets ainsi que le gaspillage. On offre une seconde vie aux vêtements destinés à être jetés. C’est beaucoup moins cher et on tombe parfois sur de très belles pièces, des basiques comme des plus originales, il y en a pour tout les styles ! Les friperies ou enseignes de seconde main se développent de plus en plus, notamment dans les grandes villes. On soutient donc l’économie locale, l’économie sociale et solidaire. On peut privilégier des vêtements de qualité car leur prix est moindre et renouveler régulièrement notre garde-robe car il n’y aura moins/pas de scrupules à se débarrasser de certains habits, au prix où on les a achetés. Bref, c’est acheter moins mais acheter mieux. Et le plaisir est le MÊME !

Vous êtes sceptique ? Cela vous rebute ? Je comprends, il y a quelques années encore j’étais réticente à l’idée de porter des vêtements de seconde main. J’achète encore quelques fois du neuf mais après avoir essayé l’occasion / le don et au fur et à mesure de mes lectures et de mon cheminement vers le zéro déchet, cela me semble désormais naturel.

Les façons d’acheter sont nombreuses : sites et applications, brocantes et vide-dressing, friperies, magasins « Ding Fring » (Le Relais) ou encore associations et entreprises locales. Il faut privilégier le main-à-main, la vente directe. Ainsi, pas d’intermédiaire, pas d’emballage ni de long transport.

De nombreuses initiatives se développent et il faut les promouvoir. Par exemple, en janvier 2021, une habitante de notre communauté de communes a lancé une boutique d’échange de vêtements et accessoires, un dressing collectif qui s’auto renouvelle grâce aux échanges de chacun. Pour les personnes « à la recherche d’un mode de consommation plus écologique, plus éco-responsable, par conviction ou simplement par curiosité. » Qui a dit que l’occasion ne crée pas d’emploi ? OUI à l’économie locale !

Les marques elles-mêmes s’y mettent de plus en plus, elles sont d’ailleurs de plus en plus nombreuses à s’y convertir. Il faut dire que le marché de la mode de seconde main en France représente une belle somme et est en pleine expansion.

Le don se développe également avec des sites et applications comme « donnons.org » ou « Geev » où l’on peut donner et récupérer des objets, vêtements et même de la nourriture. Il existe également des événements afin de promouvoir le troc, les échanges de vêtements entre amis ou particuliers. L’occasion de passer un bon moment et de renouveler sa garde-robe gratuitement. 

Depuis quelques années, il m’arrive de récupérer des habits de seconde main, destinés à être jetés. Voici une petite sélection des vêtements que j’ai pu choisir et dont je suis satisfaite : une robe, quelques hauts et quelques vestes. Le tout pour 0€ !

Après l’achat ou l’adoption, je veille à prendre soin de mes vêtements de part ma façon de les laver, les sécher, les ranger et les entretenir. 

Prendre soin de ses vêtements lors du lavage et du séchage

Je n’achète pas de lessive au magasin (j’ai d’ailleurs toujours détesté ce rayon en raison des fortes odeurs). Je fabrique ma propre lessive ou j’utilise tout simplement du savon noir que j’achète désormais en vrac. C’est un produit multi-usage, économique, fabriqué à base d’huiles végétales et d’origine naturelle. Il peut être utilisé de multiples façon dans la maison mais aussi au jardin. En général, je lave mon linge à 30°C. C’est suffisant pour bien laver, plus économique et écologique et cela protège les fibres du linge et les couleurs.

Je fais sécher le linge de manière simple, gratuite et écologique : à l’air libre, en pensant à aérer la pièce si c’est dans la maison. Le sèche-linge est l’un des appareils les plus gourmands en électricité et il peut abimer les vêtements. Il n’est pas du tout nécessaire pour moi, j’utilise un étendoir à linge. Cela permet en général de me passer de la séance de repassage et j’augmente la durée de vie de mes vêtements. J’évite qu’ils subissent des frottements importants dans le tambour, ce qui abime les fibres. Pour ce qui est du temps de séchage, on n’est pas à un jour prêt. On a bien quelques vêtements à se mettre dans notre garde-robe !! Aussi, on peut faire sécher son linge blanc au soleil, celui-ci a des propriétés désinfectantes et blanchissantes via ses rayons ultraviolets. 

Prendre soin de ses vêtements dans le temps

Je change régulièrement mes piles de vêtements dans mon placard. Je les range par couleur et par saison pour les trouver facilement et je ne plie pas les pièces les plus fragiles, privilégiant l’utilisation de cintres.

En cas de tâches, je cherche la meilleure solution sur internet et via « les astuces de grand-mère » au lieu de me débarrasser du vêtement. Seconde option : « Allo, Maman ? » Il existe parfois des solutions efficaces pour faire disparaître à moindre coût la tâche en question. 

Pour les vêtements abimés, le mieux est de réagir tout de suite avec des petits travaux de couture. Dès l’apparition d’un petit trou sur un vêtement, je le confie à ma mère si c’est un vêtement comme un maillot ou un pull. Elle m’a sauvé à de nombreuses reprises des pièces auxquelles je tenais. Dernièrement : la bretelle d’une de mes robes d’été préférées ! Une autre fois : un jean en remplaçant la fermeture éclair grâce à sa machine à coudre. Pour ce qui est des sous-vêtements, je m’en occupe, j’ai ainsi raccommodé des dizaines de paires de chaussettes. Cela n’est pas bien compliqué, il suffit pour cela d’avoir une paire de ciseau, une aiguille et un fil. Cela évite d’acheter de nouvelles paires à chaque fois. Et quand c’est le talon qui est abimé, on n’oublie pas le tawashi, l’éponge zéro déchet et durable !

Coudre sa propre garde-robe

Pour mes 30 ans, mon conjoint m’a offert une machine à coudre. Grâce à un partenariat entre la marque Singer et Artesane (cours vidéos de loisirs créatifs), j’ai accès à un cours vidéo gratuit afin de prendre en main la machine et réaliser « ma première petite robe ». En m’inscrivant à la newsletter du site, j’ai également obtenu un autre patron et mini-cours pour un second modèle de robe.

Aussi, suite à un concours sur la page Instagram Le_bazar_de_claire, j’ai gagné une Craftine box. Craftine, c’est une mercerie en ligne crée par deux amoureux, Carole et Christophe. Tous les deux mois, une nouvelle box couture est disponible avec : des tissus, deux suggestions , deux patrons de la taille 34 à 48 (top !) accompagnés d’un pas à pas en images très détaillé et de la petite mercerie.

Aussi, via un autre concours sur les pages Instagram de Bonsplanscouture et Emmacreacouture, j’ai gagné un patron au choix sur Recycle ton armoire. J’ai donc choisi pour débuter un T-shirt et j’ai reçu de la part de Dorothée, la créatrice, les patrons et livrets explicatifs pour le réaliser.

A revoir

Recycle ton armoire, c’est « un site dédié à la couture pour apprendre à coudre des vêtements et accessoires de manière éco-responsable, en recyclant les chutes de tissus de votre stocks et en utilisant d’anciens vêtements qui dorment dans votre armoire, mais aussi dans celles de votre famille, de vos amis, de vos collègues. On a tous dans nos armoires, des vêtements qui comme dans le film Toy Story s’ennuient en attendant leur tour pour avoir une seconde vie. » Le concept est top !

Alors un jour peut-être, au lieu d’acheter ou récupérer des vêtements neufs ou de seconde main, je serai capable de créer ma propre garde-robe comme certaines le font. Economies, satisfaction personnelle, plaisir de créer, pièces uniques, sur-mesure, choix du tissu et des matières, vêtements durables… Mes motivations sont nombreuses ! Et encore une fois, une nouvelle façon de consommer.

Et vous, quelles sont vos habitudes d’achat ?

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