Une année sans shopping : défi relevé !
Dans un précédent article, je vous parlais de Mode, surconsommation et gaspillage textile. Comme vous le savez, j’essaye depuis quelques années d’avoir des actes plus réfléchis au quotidien quant à ma façon de vivre et de consommer. Ces évolutions se font dans le temps et progressivement, au fur et à mesure que je lis et que je m’informe sur les différentes thématiques. Et cela passe par les vêtements !
Alors en ce début d’année 2021, à l’heure des bonnes résolutions, je vous parle du défi que je me suis lancée il y a quelques années.
Mon défi zéro vêtement
En décembre 2016, je lisais donc sur des blogs des récits de « défi zéro shopping » et j’ai eu envie de me lancer moi aussi, histoire de me tester et de me recentrer vers l’essentiel. J’ai donc décidé de n’acheter AUCUN vêtement en 2017. Donc pas d’achat lors des soldes ni tout au long de l’année !
Je me suis forcée à redécouvrir ma garde-robe, tester de nouvelles associations de vêtements et de couleurs. J’ai ressorti des habits que je n’avais pas mis depuis longtemps, que je n’avais portés que très rarement ou même que je n’avais jamais mis pour certains… C’est que nos armoires ne sont pas vides, bien au contraire !!
Six français sur dix posséderaient jusqu’à dix vêtements qu’ils n’ont jamais portés. Aussi, je me suis vite rendue compte qu’au final, même si on a un certain nombre de pantalons, de vestes ou de chemises, ce sont souvent les vêtements que l’on préfère que l’on porte le plus souvent. Pourquoi donc avoir une garde-robe aussi remplie ? Pourquoi avoir des dizaines et des dizaines de paires de chaussures ?
Mon retour d’expérience
Au final, après avoir tenu un an, cela m’a semblé être une bonne expérience, pour différentes raisons. Cela a été beaucoup plus simple que je ne le pensais ! Je vous invite à tenter le défi, un semestre ou plus bien sûr, selon vos habitudes de consommation.
Le fait de ne pas recevoir les publicités (merci le « Stop pub ») et de ne pas fréquenter les magasins de prêt-à-porter a facilité les choses. Je n’avais pas de tentation spécifique et je me suis rendue compte que j’avais déjà tout ce qu’il me fallait parmi mes vêtements, idem pour les chaussures.
L’année 2018 est arrivée, je n’ai pas cherché à continuer mon défi, celui-ci étant au départ prévu 365 jours. Mais cela a été un tournant dans ma façon de consommer !
Depuis, je ne fais plus beaucoup les magasins, j’achète beaucoup moins et je réfléchis avant mes achats : « En ai-je déjà un ? En ai-je vraiment besoin ? Est-ce que je vais vraiment le porter ? Souvent ? Est-ce que je peux faire sans ? Est-ce indispensable ? »
Dépenser pendant les soldes ne me rendait pas plus heureuse. Le monde, les promotions qui incitent à acheter ce dont on n’a pas forcément besoin, juste parce que « C’est pas cher ! », « Ça vaut le coup ! » ou « C’est vraiment une affaire ! » et sous l’impulsion ou l’influence des tendances. Cela donne une satisfaction temporaire, et après ?
Quand je pense à la génération de nos parents ou de nos grands-parents, les modes de vie étaient très différents par rapport à aujourd’hui. Étaient-ils plus malheureux ? Est-ce que la profusion actuelle à laquelle on accède fait notre bonheur ?
Mes postes de dépenses ont évolué et je me fais plaisir autrement. Parce que oui, en limitant voir supprimant les séances shopping et les achats compulsifs, votre compte bancaire vous dira merci et votre épargne également ! Avez-vous déjà calculé combien d’argent vous dépensez à l’année dans des vêtements, des sacs, des chaussures et autres accessoires ? Moi oui (déformation professionnelle) et c’est autant d’argent que je peux investir dans d’autres choses, beaucoup moins futiles.
Et maintenant ?
Je n’ai finalement acheté que très peu d’articles depuis la fin du défi. C’est juste ce dont j’avais envie et « besoin ». Je ne me suis pas privée de quoi que ce soit et je suis donc très satisfaite de mes nouvelles habitudes.
- 2018 : une paire de baskets pour ma nouvelle saison de sport (celle que j’avais étant usée et me servant pour le jardinage), un pantalon de sport, une robe (pour un mariage), des boots, un body (je n’en avais pas) et une paire de collants soit 119,59€.
- 2019 : une paire de collants, une paire de baskets (la première me servant uniquement pour le sport en intérieur, celle-ci étant destinée aux randonnées et promenades) et un pantalon avec ceinture à nouer soit 27,50€.
- 2020 : aucun achat mis à part une paire de pantoufles… 6€ !
- 2021 : aucun achat !
- 2022 : une robe longue (je n’en avais pas dans ma garde-robe) et une nouvelle paire de chaussures à talon (pour un baptême) soit 77,18€.
- 2023 : un pantalon noir à -50% soit 24.98€.
Soit 255,25 euros en 7 ans contre environ 1700 euros pour les 4 années précédentes !!! Une somme qui me semble folle aujourd’hui… Et je pense que j’étais malgré tout très raisonnable dans mes achats.
Sur ces dernières années, il m’est arrivé que l’on m’offre des vêtements et accessoires . Un pull, un pantalon, une écharpe, un sac à main… Je pense que mon expérience sans achat m’a servi à mieux apprécier ces cadeaux de mes proches. Merci à vous ! 😉
Aujourd’hui, mon envie d’acheter et de faire les magasins s’est donc très fortement estompée ! Ce ne sont pas les achats matériels qui font mon bonheur ! Je me suis habituée à ne plus faire les boutiques et cela ne m’attire plus vraiment aujourd’hui. J’ai lu cette phrase d’une styliste dans un article : « En fait c’est comme une drogue : après un bon sevrage, on en a plus besoin pour vivre. »
J’ai repensé ma façon d’acheter, je ne manque de rien, j’économise, j’investis différemment, j’ai des projets en tête… Et je suis plutôt fière de ces changements ! Et puis, il est possible d’acheter de manière plus raisonnée, moins mais mieux. J’y reviendrai dans mon prochain article.
Et vous, tenteriez-vous le défi ? Quelles sont vos bonnes résolutions pour 2021 Consommer moins mais consommer mieux, ça vous tente ?
Vous pouvez aussi relire mon article : Le Relais, une seconde vie pour nos vêtements !
6 commentaires
JASSIN DOMINIQUE
Bravo pour ce défi magnifiquement relevé malgré un environnement qui nous incite à consommer toujours plus ! Excellent choix de vie que j’applaudis et que je tente depuis un an de réaliser .. Je n’ai pas autant de mérite que toi car il faut dire que l’année 2020 a été pour moi déterminante avec le confinement et la fermeture des commerces . Désormais je vais à l’essentiel! J’attends ton prochain article . A bientôt!
Noémie
Merci beaucoup Dominique ! C’est vrai que l’année 2020 a été particulière mais tant mieux si elle a pu être déterminante pour toi et pour d’autres dans la façon de consommer. Se déplacer à pied le plus possible, privilégier les achats de proximité, privilégier la seconde main.. Il y a tellement à faire ! Mais on est sur la bonne voie toutes les deux 😉 A bientôt !
Alexandre Lemaire
Personnellement j’en serais incapable. Mais il faut aussi se poser une question pour bien tout prendre en compte. A quoi va servir l’argent économisé ? La mode est effectivement une des industries les plus polluante du monde, on est d’accord. Cependant si tu assez économisé et prends l’avion à la place pour un voyage jusqu’en Australie (au lieu de partir en train en Europe par exemple), alors finalement ce sera pire. C’est une réflexion que l’on peut avoir sur toutes les économies réalisées grâce à des gestes environnementaux. C’est ce qui s’appel étendre les frontières de l’analyse, réfléchir à plus grande échelle. Je prend l’exemple d’un voyage en avion car d’un point de vue changement climatique c’est le plus parlant. Si tu compares 500 euros de vêtement et un voyage en avion de 500 euros, la différence sera en défaveur du voyage, et de loin !
Noémie
Bonjour Alexandre,
Tu m’avais parlé du point de vue de ton collègue sur le sujet et je partage aussi cet avis. Le but premier de ce défi n’était pas de faire des économies mais d’apprendre à consommer différemment. Essayer de faire attention au quotidien, sur les transports, la mode, l’alimentation, les déchets… Améliorer ce qui est possible, à mon échelle, et sensibiliser autour de moi. L’intérêt n’est pas de me priver mais de privilégier les alternatives, lorsqu’elles sont possibles ! 🙂
Fanny Defrance
Bonjour Noémie,
je découvre votre blog, il est très joli, épuré et frais !
Je réagis à votre article sur « une année sans shopping », car j’ai ouvert en octobre 2020 une boutique de seconde main pour enfants à 20 minutes de Lille où on peut trouver des vêtements (0-12 ans), des jeux et jouets, des livres et de la petite puériculture. Il s’agit de la boutique Nouvelle Vie, à Quesnoy sur Deûle.
Je vois que vous n’avez pas (encore) d’enfant, mais sait-on jamais… 😉
Je voulais juste me présenter à vous. 🙂
Au plaisir de vous rencontrer, et longue vie à votre blog !
Fanny.
Noémie
Bonjour Fanny et merci beaucoup pour votre message ! 🙂 Je prends note de ces informations car cela pourra effectivement nous être utile par la suite 😉 Je suis allée voir le site de votre boutique et je partage tout à fait vos valeurs, bonne continuation à vous !